Le 8e tome prend une forme différente des sept premiers.

Misant d’abord sur les émotions produites par les images, il est composé d’une histoire poétique simple, construite en courtes phrases posées sur des tableaux grandioses.)

Nous voyons une femme dans la cinquantaine, Orémia, et une adolescente, sa fille, qui plantent des arbres. Autour d’elles, des robots de différents modèles, des oreilles noires et d’autres êtres humains font de même. C’est un grand travail collectif.

La jeune fille dit à Orémia qu’elle est fatiguée. Cette dernière comprend et lui propose d’aller faire une marche dans la forêt. Elles pénètrent dans un bois peuplé de pousses d’arbres.

La petite demande à sa mère pourquoi est-ce qu’elles sont obligées de planter des arbres ? Orémia explique comment le Junning, la lignée des utilisateurs d’outils, a détruit la planète et comment, un jour, il a vu qu’il devait aider la Terre a panser ses plaies.

Orémia explique alors comment toutes les lignées ont trouvé un commun accord pour que chacun ait une place. La lignée de Yod mange et transforme le plastique pour rendre le sol de nouveau fertile. Ses insectes cultivent des champignons afin que les arbres puissent mieux pousser, communiquer entre eux et collaborer.  

Pendant cet exposé, elles passent d’une forêt toute jeune, à une plus mature et une autre encore plus vieille. Dans cette forêt plus ancienne, Orémia s’arrête pour préparer un goûter. La fille aperçoit une trace de renard et commence à la suivre.

Elle arrive sur une falaise sur le bord de mer. Elle observe un troupeau de cétacés au loin. La voix d’Orémia poursuit ses explications, à savoir que la tortue géante, porteuse de la météorite primordiale, et Nioma, la première des baleines, ont repeuplé les océans pendant que des robots ont replanté des algues et imprimer de nouveaux coraux.

Debout au bout de l’escarpement, la jeune fille voit un cerf immense qui sort de l’eau. Son dos est recouvert d’une grande forêt. Il s’approche d’elle et elle entend dans sa tête la bête la remercier de ses efforts. La Terre est reconnaissante et a une surprise pour récompenser elle et sa mère.

Le Sonorus apparait et vient déposer toute une bande de renards dans le boisé. La petite fille est émerveillée. Les animaux s’effacent dans les fourrages.

L’adolescente revient vers Orémia en courant. « Maman! Maman! J’ai vu des renards! »

Orémia est triste. « C’est impossible mon amour, ils ont disparu depuis longtemps ». Une larme coule sur sa joue.

« Non, je te jure, regarde! »

Orémia lève les yeux et, à travers un buisson, elle voit le visage d’un renard roux. Celui-ci la regarde droit dans les yeux et s’en va.

« C’est qui, maman? »

« C’est un très vieil ami, ma chérie. »